Digowed et ses moussaillons

Comme la météo (les fichiers Grib) annonce du vent nous décidons de partir pour Madère. En fait, la météo prévoit 30 nœuds de vent pendant 48 heures. Nous les avons eus largement avec une mer très forte, nous avons été bien secoués et la première nuit nous n'avons pas fermé l'œil en nous disant que là vraiment c'était limite. Les vagues étaient impressionnantes. La nuit suivante a été du même acabit, heureusement, le lendemain après-midi le vent s'est atténué et la mer s'est calmée, nous avons bien avancé. Puis le vent est tellement retombé que nous n'avancions plus du tout, les voiles faseillent dans un vacarme épouvantable, nous avons fini par ramasser toutes les voiles et nous baigner. La nuit nous avons mis le moteur pour avancer et le lendemain nous avons fait la même chose. Nous avons capté les conversations des navigateurs de la mini transat qui étaient désespérés par le manque de vent.

Les premiers jours l'intendance a été difficile à assurer : taboulé en boite et petits pots au menu ! Puis le calme revenant nous avons pêché : thon et dorade coryphène au menu. Nous avons aussi vu des dauphins autour du bateau, ils ont bondi autour de nous puis ont disparu.

Incident domestique, nous avons perdu le couvercle des WC en mer ! Ce sont des toilettes chimiques qu'il faut vider très souvent à notre grand déplaisir mais cela évite de polluer les ports. Pour en finir avec les histoires de déjections j'ai essayé les couches lavables : inutilisables. La surcouche qui évite les fuites est trop chaude et il faut de grandes quantités d'eau douce pour les rincer. Par contre au rayon bio nous gardons les graines germées qui sont très bonnes dans les salades et la baignoire qui sert à laver Edmée mais aussi les garçons et à faire la lessive : du 3 en 1.

Terre en vue!                                         Nous avons eu encore un petit visiteur.

Brice a aperçu Porto Santo dans la matinée, nous sommes arrivés au port dans la soirée. Il y a un mouillage à coté du port et dans le port ainsi que des pontons, nous choisissons le mouillage dans le port : moins cher que le ponton et plus sûr que la plage car le vent semble de nouveau monter.

Le port est loin du mini-centre ville, 2 km de plage de sable fin à parcourir. L'île est très aride, il y a peu de végétation. Il pleut très rarement, mais quand la pluie tombe elle provoque une érosion très importante de l'île, il y a de gigantesques canaux qui ont été creusés pour évacuer l'eau et il y a de nombreuses zones de plantation pour retenir le sol. Nous avons loué une voiture pour faire le tour de l'île et monter voir les vestiges des cheminées volcaniques qui ont formé de très belles orgues basaltiques. Visiblement il y a eu plusieurs épisodes éruptifs, on trouve du basalte, du basalte à olivine, de l'andésite et on peu observer d'épais dépôts de lapillis rouges. L'île est peuplée depuis 5 siècles par les portugais. Les gens sont très gentils et certains parlent le français, il est cependant très frustrant de ne pas connaitre quelques mots de portugais. J'ai tout de même réussi à me faire comprendre du marchant de légume qui m'a expliqué comment cuisiner et cultiver un légume local la christophine, j'en rapporte pour le jardin de l'école !

Les prix à la superette sont plus élevés qu'en Espagne mais restent abordables. Nous nous sommes fait un petit resto avec les enfants : à 1 heure nous étions les seuls à manger, nous avons du mal à nous mettre au diapason des horaires de repas. A la poissonnerie il y a de très beaux poissons, de toutes formes, de toutes tailles et de toutes les couleurs, ils coutent 5 à 6 euros du kg ! Par contre pour le reste tout est importé. Il y a beaucoup de personnes avec de l'embonpoint, surtout chez les jeunes.

Nous avons rencontrés beaucoup de gens très sympas : plusieurs bateaux français qui font le rally des îles du soleil, des allemands qui coatch Amaury pour la natation et un couple de jeunes espagnols que Brice a dépanné (une histoire de pièce pour le régulateur d'allure) et une suédoise qui navigue seule sur un très beau bateau.

Un volcan dans l'Atlantique