Etape 10 Ténerife
Nous sommes arrivés aux Canaries, sur l'île de Ténerife.
Après les Selvagens nous n'avons pas pu arriver à Graciosa comme prévu, le vent nous contraignant à être au près, nous avons abandonné pour nous diriger vers Ténerife. Nous avons fait une bonne navigation et nous sommes arrivé au petit matin au mouillage d'Antéquera, magnifique mais loin de toute civilisation, même pas une route. Nous avons ensuite rejoint le gigantesque port de Ténérife pour donner de nos nouvelles, malheureusement impossible d'utiliser le télephone et de capter internet. Le lendemain dimanche tout est fermé, le lundi nous nous précipitons au centre commercial Carrefour: le bonheur, nous investissons dans une poussette pour Edmée qui commence à faire son poids et à la boutique orange ils "réparent" le télephone, en fait il suffisait de l'allumer et l'eteindre pour l'initialiser!
Par contre mauvaise nouvelle pour mon ordi: il ne s'allume plus. J'utilise donc celui de Brice: il m'a suffi de l'allumer pour déclancher un cataclisme, il a fallu que Brice le formate et dans la bataille nous avons perdu tous nos mails archivés et ceux, non lus que nous avons recu depuis Madère... Je vous laisse imaginer ma tête et celle de Brice!
Ici tout va bien le climat est idéal et nous venons d'être rejoint par les bateaux du Rally du Soleil, nous retrouvons avec plaisir l'équipage de Tangivag et nous avons fait la rencontre d'autres bateaux avec des enfants.
Dès que nous recevons un nouvel ordi j'affiche les photos, pour l'instant je suis dans un internet cafe avec un clavier qwerty et c'est pas facile...
Nous avons eu la visite de Grand-père, Simon et Antoine, petit tour de bateau à Antéquera et mouillage devant la plage de Las Terresitas.
Arrivée de Nadine, Paul et Marie pour Halloween avec une citrouille du jardin de Pape et Mame.
Nous avons loué une voiture pour nous rendre au Téide, le point culminant de l'Espagne: fantastique.
Comment dans la même soirée nous avons été remorqué par les douanes et les secours en mer...
Après une journée de plage à Las Teresitas avec Nadine et les enfants nous quittonsle port de Santa Cruz en direction du mouillage d'Antéquera que nous connaissons maintenant très bien. Pendant le trajet la pièce qui retient l'ancre casse et l'ancre avec 60 m de chaîne se déroule,avec le guindeau nous remontons l'ancre: ouf en 10 minutes nous avons arrêté le bateau et remonté l'ancre...Pour l'instant tout va bien...
Arrivés à quelques centaines de mètres du mouillage le moteur fait un bruit inquiétant puis quelques minutes plus tard un deuxième, nous décidons d'arrêter le moteur et d'aller jeter l'ancre devant la plage de Las Teresitas car il va faire nuit et nous n'avons pas de moyens de communication à Antéquera.
Avant d'arriver au mouillage nous croisons un bateau, tous feux éteints qui soudain avance vers nous et nous éclaire de ses projecteurs... ce sont les douanes...Nous tentons de les contacter à la VHF mais ce sont les secours en mer qui nous répondent, nous leur expliquons que nous allons mouiller à Las Terresitas car nous sommes en panne moteur.
Pendant ce temps les douanes ont jeté une annexe à l'eau et arrivent à l'abordage alors que nous sommes juste en train de maneuvrer pour jeter l'ancre, à cinq jeunes et armés jusqu'aux dents, ils investissent le bateau avec les lampes torche et nous demandent les papiers du bateau... Nous leur expliquons qu'il faut que nous mettions l'ancre et pendant les palabres le bateau avance...Brice met enfin l'ancre poursuivi par le douanier qui lui demande la couleur du pont, la marque du moteur, les numéros de passeport etc
Il faut un certain temps au douaniers pour vérifier que nous ne sommes pas des bandis et que les couches d'Edmée ne sont pas remplies de tabac qui fait rire!
Un des douaniers est toujours en train de remplir sa fiche, avec Nadine qui tente de lui expliquer que ép n'est pas son prénom mais signifie épouse, ils trouvent que nous sommes une peu près de la digue et décident de nous aider: ils vont nous remorquer au centre de la baie... Cela ne nous arrange pas vraiment mais bon, ils sont plein de bonne volonté, Brice remonte une nouvelle fois l'ancre à la main car il ne veut pas tirer sur le guideau et les douaniers nous remorquent de quelques metres... visiblement ils n'ont pas l'habitude mais bon on avance de quelques metres et on peu remettre l'ancre.
Pendant ce temps un des douaniers continue à remplir sa fiche de renseignement avec un flegme très britanique!
Nous sommes contactés par les secours en mer qui nous annoncent qu'ils vont nous remorquer jusqu'au port car le mouillage devant la plage est interdit, ils arrivent très rapidement et Brice doit une nouvelle fois remonter l'ancre, poursuivi par un douanier qui lui demande de signer la fiche de renseignement en trois exemplaires!
Nous sommes remorqués par des professionnels et une heure après, nous débarquons au port de Santa Cruz.
Nous sommes sur le quai des bateaux abandonnés, nous sommes très tristes car nous ne savons pas si le moteur sera réparable: des galères en perspectives ainsi que de grosses dépenses... Nous avons comme un sentiment de déjà vu: va-t-on devoir abandonner un deuxième bateau?
Dans cette aventure, nous avons rencontré des gens vraiment très gentils et tout c'est finalement bien passé.
Le lendemain Brice pense avoir identifié la panne: la pompe de refroidissement du moteur, Raoul le mécano du port passe "en la tarde" en fait vers 20h30...(les horaires espagnols sont toujours surprennants) et confirme l'origine de la panne par contre il ne peut pas faire le travail, il va demander à un autre mécano.
Encore un remorquage avec le Zodiac du port pour nous retrouver sur un ponton,c'est plus commode et moins déprimant que le quai!
Nadine prend les opérations en main: elle arrache au point "d'information touristica" des circuits de visite autres que les parcs d'attraction.
Nous faisons un ravitaillement au marché, c'est pour nous très pratique car il y a des jeux pour enfants et des sanitaires propres mais surtout un vendeur d'animaux qui occupe les enfants une bonne heure pendant que nous dévalisons les boutiques de fromages, charcuteries et poissons.
Les fromages (queso) locaux de chèvre sont plus ou moins affinés ou pimentés certains sont fumés ce que nous apprécions moins.
Il y a la même diversité de charcuteries qu'en Galice, les délicieux chorizo et jambons secs cotoient des salamis et saucissons beaucoup moins appétissants! Il y a beaucoup de préparations panées ou à frire qui expliquent la présence de conténers pour récupérer les huiles usagées à coté de ceux destinés au verre et aux cartons!
Pour le poissons nous avons été tentées par la murène mais la poissonière nous l'a déconseillée...
Nous partons à la découverte de l'île en bus ici appelés "Guagua" comme en amérique du sud, destination le parc naturel d'Anaga, plus nous montons plus la température baisse. Les nuages s'accumulent contre le volcan, l'humidité est très forte, en quelques kilomètres nous passons du désert à la forêt vierge.
Après quelques péripéties nous arrivons aux pyramides de Guimar, c'est un peu la même chose que le tumulus de Barnénez mais beaucoup plus récent et construit par les Guanches.
Puis nous finissons la journée sur une plage de sable noir bien collant, Marie en profite pour récolter quelques échantillons de roches volcaniques pour son exposé.
La visite suivante est pour un tunel formé par une coulée de lave, après une heure de Guagua pour traverser l'île, puis une marche en forêt nous arrivons à la trouée de la vielle: une crevasse vertigineuse où d'après notre guide il y a 90 ans une vielle dame a chu, il a fallu rassurer les enfants: la dite vielle a survécu, elle avait juste quelques os de cassés et après un quart d'heure de traduction espagnol/anglais/français sur les blessures de la dite vielle nous avons pu descendre avec nos casques, nos lampes et notre guide dans le tunnel.
La visite, très personalisée puisque nous étions les seuls a été impressionnante, nous avons même éteint nos lampes pour nous retrouver dans le noir et le silence complet avec pour seule compagnie quelques minuscules insectes cavernicoles et le squelete du rat géant des Canaries, une espèce heusement disparue!
Après une ballade pour voir le drago millénario, un dragonnier gigantesque nous avons visité une serre à papillons. En rentrant mauvaises nouvelles: ma grand-mère et le grand père de Brice sont hospitalisés.
Après une dernière pêche sur les pontons les cousins se séparent, Paul, Marie et Nadine reprennent l'avion, nous sommes très tristes de les voir partir.
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